POLARS

POLARS

KARINE GIEBEL 
Ce que tu as fait de moi
Éditions Belfond (novembre 2019)

Un nouveau Karine Giebel est toujours un événement : c'est la reine du polar français dont je vous ai déjà parlé pour le génial "Meurtre pour rédemption" (cliquez ici). Elle nous revient avec un très grand cru, nous livrant l’histoire d'une passion entre deux policiers, le commandant Richard Ménainville et son lieutenant Laëtitia Graminsky. Le livre s’ouvre sur leur interrogatoire chacun de leur côté ; ils vont raconter leur vérité, sur leur histoire passionnelle qui les a conduit à l’inexorable. Que s’est-il vraiment passé entre eux ? Comment une passion dévorante peut mener à une véritable tragédie ? Impossible de vous en raconter plus sans déflorer ce roman noir, envoûtant, glaçant et machiavélique. Vous serez happés dès les premières pages par ce roman viscéral. Vous aurez le souffle court, vous serez subjugués par ces personnages troubles, toujours entre le bien et le mal et vous ressortirez de cette lecture à bout de souffle. 



GREG ILES
Le sang du Mississippi
Éditions Actes Sud (octobre 2019)

Le dernier opus de cette trilogie extraordinaire en tous points, 1000 pages environ par volume, nous offre un univers romanesque noir grandiose, une écriture au scalpel exceptionnelle, des personnages complexes et vibrants d'humanité. Pour ceux qui n'ont pas eu encore la chance de s'y plonger : quelle chance !

Impossible de vous résumer ces trois romans foisonnants qui imbriquent la très grande histoire des États-Unis dans celle complexe et bouleversante de ses personnages, sans les trahir.

Le volume 3, Le sang du Mississippi, nous immerge dans le procès du Dr Tom Cage après le meurtre de son ancienne infirmière Viola Turner. 
"Le noir passé de l'histoire américaine se trouve convoqué ainsi que celle de la guerre de Corée"

Lisez de toute urgence cette trilogie alliant un sens du récit exceptionnel, du suspense et du noir, magistralement maîtrisés et orchestrés : du grand Art. 

Retrouvez ma précédente rubrique du volume 1, Brasier noir, ici et celle du volume 3, Le sang du Mississippi, prochainement.

ROBERT GODDARD 
L'Héritage Davenall
Éditions Sonatine (septembre 2019)

Robert Goddard est un conteur hors pair. Voici le 8e roman de ce Monsieur ultra doué des lettres anglaises, qui nous concocte systématiquement des polars historiques remarquablement ficelés. 
1882, St John's Wood. Un homme se présente aux portes de la maison de Constance Trenchard, prétendant être sir James Davenall, son ancien fiancé, disparu une semaine avant leur mariage et que tout le monde croyait mort. Elle le reconnaît mais toute la famille Davenall, prétend qu'il s'agit d'un imposteur.

Histoire de famille, d'argent, de secrets, d'amour sont au cœur de cette intrigue rythmée et ciselée. Dans un contexte historique remarquablement bien restitué (il y a un petit côté roman victorien à la Dickens ou Wilkie Collins), l’auteur a l'art et la manière de nous tenir en haleine, de rebondissements en rebondissements, en rendant cette enquête haletante. À lire devant un bon feu de cheminée, avec un thé anglais, deux chats et des scones.

VÍCTOR DEL ÁRBOL
Par-delà la pluie
Éditions Actes Sud (mai 2019)

Il faut acheter de toute urgence le dernier Víctor del Árbol ; cet auteur est remarquable en tous points : sens de l’intrigue affuté et parfaitement maîtrisé, travail sur les personnages fouillé et pointu, écriture ciselée et poétique, sens de la petite histoire dans la grande histoire et construction très aboutie.

Dans son nouvel opus, il tisse une intrigue dans laquelle il sera notamment question de tenter de refermer les blessures traumatisantes de l'enfance et de personnages complexes, généralement marqués par la vie mais qui tentent une hypothétique résilience. 

Un livre dense et bouleversant abordant le pouvoir de la mémoire, le déterminisme social, les relations père-fils, la dépendance, la liberté individuelle, la transmission, la culpabilité face à l'histoire et plus particulièrement les stigmates de la guerre d'Espagne.

Résumé :
Miguel et Elena se rencontrent dans une résidence séniors à Tarifa. À court de temps, ils décident de s'épauler pour solder leurs comptes avec la vie et se jettent sur la route au volant d'une flamboyante Datsun de 1967. Direction Madrid, Barcelone et Malmö, en quête des vérités qui blessent et d'un amour qui tue.

À relire du même auteur, le très beau "La Tristesse du Samouraï", éditions Actes Sud, ci-dessous.
VÍCTOR DEL ÁRBOL
La Tristesse du Samouraï 
Éditions Actes Sud (2013)

Espagne 1941 : Une femme élégante sur un quai de gare au petit matin, dénote parmi des passagers apeurés qui n’osent croire que la guerre est finie. Isabel fait partie du clan des vainqueurs et n’a rien à redouter de ces phalangistes arrogants qui arpentent la gare en ce rude hiver 1941. Elle presse la main de son plus jeune fils et écrit à l’aîné, qu’elle s’apprête à abandonner, les raisons de sa fuite. Le train en direction de Lisbonne partira sans elle.
L’enfant rentrera seul chez son père, appâté par le sabre de samouraï qu’un homme vient de lui promettre. Isabel disparaît pour toujours. Quarante ans plus tard une autre femme a commis un meurtre et doit comparaître devant la justice des hommes mais pour cette brillante avocate, cela n’a guère d’importance. Elle est atteinte d’une tumeur cérébrale et c’est à sa mémoire qu’elle doit des comptes...
Trois générations marquées au fer rouge par une femme infidèle. L'incartade a transformé les enfants en psychopathes, les victimes en bourreaux, le code d'honneur des samouraïs en un effroyable massacre. Et quelqu'un doit laver le péché originel.

"La Tristesse du Samouraï" est un roman noir rare remarquablement écrit, et un intense thriller psychologique qui mène les personnages aux limites de leurs forces pour sauver l’honneur de la lignée.

FRANCK BOUYSSE
Glaise
Éditions Livre de Poche (septembre 2018)

Au pied du Puy Violent dans le Cantal, août 1914, les hommes doivent partir pour la guerre. Les dernières consignes sont données aux femmes et aux enfants : même si on pense revenir avant l'automne, les travaux des champs ne patienteront pas.
Chez les Landry, le père est mobilisé, ne reste que Joseph quinze ans, avec sa mère et sa grand-mère qui ne peuvent compter que sur Léonard, le vieux voisin. Dans une ferme voisine, Eugène, le fils, est parti laissant son père, Valette, à ses rancœurs et à sa rage : une main atrophiée lors d'un accident l'empêche d'accomplir son devoir et d'accompagner les autres hommes. Son frère, a pris la route de la guerre et lui a envoyé Hélène et sa fille Anna. L'arrivée des deux femmes va tout bouleverser...

C’est un roman fort, puissant, parfois étouffant. Une fresque poétique, et sociale servie par une belle écriture lyrique, riche et d'une grande justesse.

C'est dans ce contexte tragique que l’auteur plante le décor de ce roman puissant et délicat tout à la fois ; dans ces campagnes vidées de ses hommes valides vont se jouer des drames, au cœur de cette nature sauvage. Les rancœurs, l'amertume, et la souffrance silencieuses des différents protagonistes vont être le terreau d’une violence rare mais aussi d'espoir et d'amour.

L’auteur prend son temps pour planter le décors et dépeint avec force et âpreté des êtres taiseux parfois meurtris, aigris, généreux ou encore insouciants. Au loin, la guerre gronde et l'orage, au puy Violent, n'est jamais bien loin.

DAN CHAON
Une douce lueur de malveillance
Éditions Albin Michel (août 2018)

Dustin Tillman, 40 ans, 2 grands enfants, dont la femme vient de mourir est psychologue à Cleveland. Une partie de sa famille a été assassinée pendant son enfance et son frère adoptif a été condamné à perpétuité pour ce crime sur la base de son témoignage. Celui-ci est finalement innocenté à la suite d’un test ADN. 

Dustin par ailleurs s’intéresse aux crimes non élucidés de la région, notamment une série de disparitions dont lui parle un de ses patients, ancien policier. Dustin se passionne pour cette affaire.

C’est un de ces romans qui vous attrape dès les premières pages, vous serez magnétisés, hypnotisés et fascinés en même temps. 

Ceci étant posé, l'auteur nous embarque avec son écriture addictive pour ne plus nous lâcher avant un final à la hauteur de la tension qui habite tout le roman porté par un style dense et remarquable. 
Voici l’un de ces livres qui vous rend sauvage et associable au plus haut point avec une question fondamentale qui le traverse de bout en bout : Qu’est-ce que le mal ?

BENJAMIN WHITMER
Évasion
Éditions Gallmeister (septembre 2018)

Le ton est donné dès les premières phrases il y aura du sang, des larmes et beaucoup de violence : 
C’est l’histoire de 12 détenus qui s’évadent d’une sordide prison des USA le soir du nouvel An 1968.
Le rythme endiablé et enfiévré du livre tient au fait que l’histoire est alternativement relatée du point de vue des différents protagonistes (les prisonniers, leurs proches, les traqueurs, le gardien de prison).

L’évènement secoue ses habitants, et une véritable machine de guerre se met en branle afin de ramener les prisonniers… morts ou vifs. À leurs trousses, se lancent les gardes de la prison et un traqueur hors pair, les journalistes locaux soucieux d’en tirer une bonne histoire, mais aussi une trafiquante d’herbe décidée à retrouver son cousin avant les flics… De leur côté, les évadés, séparés, suivent des pistes différentes en pleine nuit et sous un blizzard impitoyable. Très vite, une onde de violence incontrôlable se propage sur leur chemin.

C’est une langue brute taillée à la serpe, un récit suffoquant qui rappelle à chaque évadé sa vie de cauchemars ; on y est au plus près, on étouffe et nous sommes pris à la gorge de bout en bout ;

Vous ressortirez de ce grand roman noir à bout de souffle ; cette descente aux enfers est un véritable bijou servi par une écriture à la fois lyrique, sèche, et âpre. Un roman choral et crépusculaire à lire de toute urgence.

Une critique du Monde compare l’"outre noir" de Soulages à celui de Benjamin Whitmer :
"Ce monde n’est pas fait pour que vous vous en évadiez ; Ce monde est fait pour tenir votre cœur captif le temps qu’il faut pour le broyer"

JAKE HINKSON
Sans lendemain
Éditions Gallmeister (février 2018)

Billie Dixon sillonne les États-Unis des années 1940, s’efforçant de vendre des films dans les salles de cinémas des petites villes du Midwest. Jusqu’à ce que dans une ville perdue de l’Arkansas, un prédicateur fanatique s’en prenne à elle, bien décidé à bouter hors de la ville tout ce qui ressemble à du cinéma. Billie aimerait bien le convaincre de changer d’avis, mais les choses se compliquent encore lorsqu’elle commence à se sentir attirée par Amberly, l’épouse du pasteur. Un désir qui va la conduire à s’emmêler dans un filet de mensonges et de supercheries, jusqu’à l’inévitable point de non-retour.

Bel hommage aux classiques du genre, "Sans lendemain", vous embarque dans une spirale infernale et irréversible à un rythme effréné, porté par une écriture d’une force incroyable ;
Portrait au vitriol d’une femme éprise de liberté, c’est aussi le portrait d'une Amérique pudibonde, archaïque et phallocrate.

ROBERT GODDARD
La croisière Charnwood
Éditions Sonatine (novembre 2018)

1931 : Guy et Max, deux vétérans de la Première Guerre mondiale, quittent New York à bord du transatlantique Empress of Britain. Dans les luxueuses cabines de première classe, ils font la connaissance de Miss Charnwood, et de sa nièce, Diana (ravissante, mais également unique héritière d’un richissime financier international). Les deux hommes entreprennent de la séduire afin de mettre la main sur une partie de sa fortune. Alors que leur opération semble sur le point de réussir, un meurtre vient soudain mettre un terme à tous leurs espoirs et les plonger dans une spirale infernale. Robert Goddard nous offre, une fois encore, un roman captivant où histoire et mélodrame se conjuguent à merveille au fil d'une intrigue passionnante. De Londres à Venise, cette incursion dans le monde de la haute finance de l'entre-deux-guerres, et son implication dans les affaires de l'époque, est un véritable voyage en première classe pour les amateurs de polars anglais.

Un roman au rythme soutenu, au souffle romanesque puissant qui s'inscrit, dans ce que la littérature policière britannique a de meilleur avec une intrigue rondement menée. L’auteur nous entraine comme à son habitude dans un roman où petite et grande Histoire, s’imbriquent étroitement. Géopolitique, finances, Grande guerre et ses dommages…

Il tisse une toile d’araignée mondiale dans laquelle vous serez bien malins si vous ne vous y faites pas prendre.

ELIZABETH BRUNDAGE 
Dans les angles morts
Quai voltaire (janvier 2018)

En rentrant chez lui un vendredi après-midi de tempête de neige, après une journée à l'université privée de Chosen où il enseigne l'histoire de l'art, George Clare trouve sa femme assassinée, et leur fille de trois ans seule dans sa chambre - depuis combien de temps ? Huit mois plus tôt, il avait fait emménager sa famille dans cette petite ville étriquée et appauvrie où ils avaient pu acheter pour une bouchée de pain la ferme des Hale, une ancienne exploitation laitière. George est le premier suspect, la question de sa culpabilité résonne dans une histoire pleine de secrets personnels et professionnels. Mais "Dans les angles morts" est aussi l'histoire des trois frères Hale, qui se retrouvent mêlés à ce mystère, car les Clare occupent la maison de leur enfance, celle qu'ils ont dû quitter après le suicide de leurs parents. Le voile impitoyable de la mort est omniprésent; un crime en cache d'autres, et vingt années s'écoulent avant qu'une justice implacable soit rendue. Portrait riche et complexe d'un psychopathe, d'un mariage aussi, ce roman étudie dans le détail les diverses cicatrices qui entachent des familles très différentes, et jusqu'à une communauté tout entière.
 
C’est au lecteur de mener l’enquête ! De zones d’ombre en plages d’obscurité, nous nous heurtons, avec une intense et troublante curiosité à un mystère irréfragable. La puissance narrative est impressionnante tant dans sa construction lente et minutieuse que dans l’orchestration des multiples secrets. L’écriture ciselée vous tiendra en haleine jusqu’à la dernière page !

Un meurtre, deux histoires de familles parallèles qui se rejoignent et se contaminent de malheur : attention, chef-d’oeuvre !

KARINE GIEBEL 
Toutes blessent la dernière tue
Belfond Éditions (mars 2018)
 
Tama est une esclave. Elle n'a quasiment connu que la servitude. Prisonnière de bourreaux qui ignorent la pitié, elle sait pourtant rêver, aimer, espérer. Une rencontre va peut-être changer son destin...
 
Gabriel est un homme qui vit à l'écart du monde, avec pour seule compagnie ses démons et ses profondes meurtrissures. Un homme dangereux. Un matin, il découvre une inconnue qui a trouvé refuge chez lui. Une jeune femme blessée et amnésique. Qui est-elle ? D'où vient-elle ?
 
Thriller glaçant qui vous plongera dans l’univers de l’esclavage moderne et dont vous ne pourrez quitter ni la lecture ni l’obsédant souvenir ! Frissons garantis dès la première rencontre avec la petite Tama, l’enfant esclave et avec celle de Gabriel, cet homme si bizarre, torturé et solitaire qui enchaîne les meurtres les uns après les autres... Pourquoi ?

Cette lecture n’est pas une promenade de santé ! Vous cheminerez sur un sentier pavé de sang, vous côtoierez l’enfer, vous flirterez avec l’innommable... et vous en serez enchantés !
La tension psychologique est portée à l’incandescence et vous serez happés, dévorés par le suspense, la brutalité des situations, la crasse, la douleur...L’horreur...

Aussi fort et aussi incontournable que "Meurtres pour Rédemption" du même auteur dont je vous ai déjà parlé (cliquez ici). À dévorer de toute urgence.

GREG ILES
Brasier noir
Éditions Actes Sud (mai 2018)
 
Ancien procureur devenu maire de Natchez, Mississippi, sa ville natale, Penn Cage a appris tout ce qu'il sait de l'honneur et du devoir de son père, le Dr Tom Cage. Mais aujourd'hui, le médecin de famille respecté de tous et pilier de sa communauté est accusé du meurtre de Viola Turner, l'infirmière noire avec laquelle il travaillait dans les années 1960. Penn est déterminé à sauver son père, mais Tom invoque obstinément le secret professionnel et refuse de se défendre. Son fils n'a alors d'autre choix que d'aller fouiller dans le passé du médecin. Lorsqu'il comprend que celui-ci a eu maille à partir avec les "Aigles Bicéphales", un groupuscule raciste et ultra-violent issu du Ku Klux Klan, Penn est confronté au plus grand dilemme de sa vie : choisir entre la loyauté envers son père et la poursuite de la vérité. Imprégnées de l'atmosphère poisseuse du Sud, tendues par une écriture au cordeau et un sens absolu du suspense, les mille pages de ce Brasier noir éclairent avec maestria la question raciale qui continue de hanter les Etats-Unis. Dans ce volume inaugural d'une saga qui s'annonce comme l'un des projets les plus ambitieux du polar US, Greg Iles met à nu rien de moins que l'âme torturée de l’Amérique.
 
Mais c’est génial ce bouquin; 1000 pages, vous avez dit 1000 pages … mais non, grand livre et très grande œuvre en perspective. J’attends avec impatience la suite. 

KARINE GIÉBEL 
Meurtres Pour Rédemption
Éditions Livre de Poche (2010)

Marianne, 20 ans. Les barreaux comme seul horizon. Perpétuité pour cette meurtrière. Indomptable, incontrôlable, elle se dresse contre la haine, la brutalité et les humiliations quotidiennes.
Aucun espoir de fuir cet enfer, ou seulement en rêve, grâce à la drogue, aux livres, au roulis des trains qui emporte l'esprit au-delà des grilles, grâce à l'amitié et à la passion qui portent la lumière au cœur des ténèbres.
Pourtant, un jour, une porte s'ouvre. Une chance de liberté.
Mais le prix à payer est terrifiant pour Marianne qui n'aspire qu'à la rédemption.
 
Attention c’est un livre dur et parfois violent (âmes sensibles s’abstenir), mais c’est un véritable coup de poing ; un polar comme on en fait peu inoubliable ; à lire absolument ; de cet auteur il suffit de se contenter de celui-ci ; les autres ne sont vraiment pas à la hauteur.

ANTONIO GARRIDO
Le Lecteur de Cadavres
Éditions Livre de Poche (2015)
 
Inspiré d’un personnage réel, Le lecteur de cadavres nous plonge dans la Chine Impériale du XIIIe siècle et nous relate l’extraordinaire histoire de Ci Song, un jeune garçon d’origine modeste sur lequel le destin semble s’acharner. Après la mort de ses parents, l’incendie de sa maison et l’arrestation de son frère, il est contraint de fuir son village avec sa petite sœur malade.
Il se retrouve dans les quartiers populaires de Lin’an, la capitale de l’Empire où la vie ne vaut pas grand-chose. Il devient un des meilleurs fossoyeurs des « champs de la mort », puis, grâce à son formidable talent pour expliquer les causes d’un décès, il est accepté à la prestigieuse Académie Ming.
L’écho de ses exploits parvient aux oreilles de l’Empereur. Celui-ci le convoque pour enquêter sur une série d’assassinats qui menacent la paix impériale. S’il réussit, il entrera au sein du Conseil du Châtiment, s’il échoue : c’est la mort.
C’est ainsi que Ci Song, le lecteur de cadavres, devint le premier médecin légiste de tous les temps.


Ce livre est totalement captivant tant par son rythme, que par le fait qu’il est très richement documenté, naissance de la police scientifique au cœur de la Chine médiévale, où la haine et l’ambition se côtoient, comme l’amour et la mort. Formidable !

GUSTAVO MALAJOVICH  
Le Jardin de Bronze
Éditions Actes Sud (2015)
 
Mystérieusement disparue à la sortie du métro en compagnie de sa baby-sitter, la petite Moira n’arrivera jamais au goûter d’anniversaire où l’attend son père. Ses parents placent d’abord tous leurs espoirs dans les appels à témoins, puis se déchirent à mesure que l’enquête policière piétine. L’homme, seul, continuera la lutte. Après une dizaine d’années de recherches et d’innombrables impasses, une petite araignée en bronze déporte l’enquête des pavés de Buenos Aires au cœur des ténèbres d’Entre Rios. Avec pour toile de fond une capitale argentine qui abrite une police corrompue et des médias à la solde du pouvoir, Le Jardin de bronze met en scène la tragédie intime d’un homme qui était loin de deviner la terrible vérité qu’il va découvrir.
 
Intrigue implacable, rythme effréné, richesse et complexité des personnages, écriture au cordeau, c’est un thriller unique à ne manquer sous aucun prétexte.
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