Lettres à AnneÉditions Gallimard (2016)
L'amour porté à son incandescence.
En 1962, il a 46 ans et rencontre chez ses parents, une jeune fille de 19 ans. La première lettre qu'il lui adresse le 19 octobre 1962 sera suivie de mille deux cent dix-sept autres qui se déploieront, sans jamais perdre de leur intensité, jusqu'en 1995, à la veille de sa mort.
Les lettres nous dévoilent des aspects totalement inconnus d'un homme profondément secret que chacun croyait connaître, et surtout, nous oublions totalement l’homme politique qu’il fût grâce à la beauté de ses lettres, à l’écriture remarquable de celles-ci, à leur érudition incroyable ; c’est de toute beauté, et universel.
Une correspondance amoureuse exceptionnelle , par sa longévité, son intensité, son exclusivité, sa clandestinité et surtout sa qualité littéraire, pour un François Mitterrand monarque florentin, volage, infidèle et cynique.
À lire absolument.
Extraits :
15 novembre 1964 : "Je bénis, ma bien-aimée, ton visage où j'essaie de lire ce que sera ma vie. Je t'ai rencontrée et j'ai tout de suite deviné que j'allais partir pour un grand voyage. Là où je vais je sais au moins que tu seras toujours. Je bénis ce visage, ma lumière. Il n'y aura plus jamais de nuit absolue pour moi. La solitude de la mort sera moins solitude. Anne, mon amour".
Et la correspondance prend fin le 22 septembre 1995 : "Tu m'as toujours apporté plus. Tu as été ma chance de vie. Comment ne pas t'aimer davantage ?".
"Je t'ai rencontrée et j'ai tout de suite deviné que j'allais partir pour un grand voyage. Là où je vais, je sais au moins que tu seras toujours. Je bénis ce visage, ma lumière. Il n'y aura plus jamais de nuit absolue pour moi. La solitude de la mort sera moins solitude. Anne, mon amour."